CHRISTIAN SIRIANO PRINTEMPS/ÉTÉ 2026 À LA NEW YORK FASHION WEEK
- Camz

- 13 sept.
- 3 min de lecture
Le glamour hollywoodien rencontre le drame moderne
Pour sa collection Printemps/Été 2026, Christian Siriano s’est inspiré du glamour cinématographique des années 1940 à Hollywood et de l’élégance naturelle de Marlene Dietrich. Le mélange emblématique de Dietrich entre tailleurs masculins précis et silhouettes ultra-féminines a servi de socle à une collection axée sur la texture, le volume et la forme sculpturale.

La palette de couleurs racontait elle-même une histoire, débutant par des noirs et blancs nets évoquant le cinéma d’époque, puis évoluant progressivement vers des teintes vives, comme si le film passait enfin en couleur.
Présentée au légendaire Macy’s Herald Square, la collection rappelait l’intimité des salons de couture tout en insufflant le drame théâtral propre à Siriano.
Coco Rocha: la muse parfaite

Le défilé s’est ouvert et clôturé avec la supermodel Coco Rocha, collaboratrice de longue date et incarnation parfaite de la vision théâtrale de Siriano. Réputée pour ses traits acérés, ses poses expressives et sa capacité à transformer le podium en véritable scène, Rocha a donné vie à l’esprit de la collection. Chacun de ses pas soulignait le dialogue entre sophistication classique et modernité ludique, sa présence amplifiant le drame sans jamais voler la vedette aux vêtements. À la fin du show, Rocha apparaissait moins comme un mannequin que comme une sculpture vivante, rappelant que dans l’univers de Siriano, la frontière entre mode et performance est délicieusement floue.
By the final bow, Rocha had become less a model and more a living sculpture, a reminder that in Siriano’s world, the line between fashion and performance is deliciously blurred.
Volumes, imprimés et fantaisie
La collection était un véritable cours magistral sur le contraste et la texture. Les motifs en noir et blanc dominaient, inspirés des rayures zébrées, mais Siriano ne s’est pas limité à la reproduction fidèle.

Ces imprimés linéaires étaient contrastés par des pois ludiques et des volumes ballon, créant une tension visuelle entre ordre et fantaisie.

Les jupes ballon flottaient avec légèreté, les épaules volumineuses apportaient grandeur et majesté, et les ourlets boules insufflaient une joie presque enfantine à des ensembles pourtant structurés.

Le tailoring restait précis et affirmé, ancrant les formes fantastiques et garantissant que les vêtements demeuraient portables.

Un blazer noir sculpté, cintré à la taille et associé à une jupe à pois ballon, incarnait parfaitement cet équilibre, offrant du drame sans sacrifier la fonctionnalité.
Les robes en soie fluide, drapées avec une subtile asymétrie, ondulaient sur le podium, tandis que les imprimés zébrés abstraits combinés aux motifs circulaires créaient une énergie narrative dans le tissu lui-même. Les vestes à col montant et épaules surdimensionnées rappelaient les silhouettes architecturales du Hollywood classique, mais l’exagération des volumes et les touches ludiques rappelaient que l’esthétique de Siriano repose toujours sur la fantaisie contemporaine plus que sur la nostalgie pure. La transition des monochromes vers des rouges, bleus et jaunes saturés imitait le déroulement théâtral d’un scénario cinématographique, ajoutant dynamisme et mouvement à la présentation.
Conclusion : un hommage moderne à Hollywood
La collection Printemps/Été 2026 de Christian Siriano est un hommage soigneusement orchestré au glamour d’Hollywood, filtré à travers un prisme de drame moderne et de sophistication ludique. Le défilé avait un caractère cinématographique à tous les niveaux, des contrastes audacieux noir et blanc aux jupes ballon et pois fantaisistes, insufflant une théâtralité joyeuse sur le podium.

Entre les mains de Siriano, la mode devient performance, le volume devient personnage, et la frontière entre fantasme et réalité se brouille délicieusement. La collection prouve que l’élégance n’a pas besoin d’être contenue et qu’un public contemporain peut savourer à la fois drame, humour et savoir-faire dans un seul pas sur le podium.





















































































































