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DRIES VAN NOTEN SS26 : JUSTE UNE JOURNÉE PARFAITE, AVEC UNE GARDE-ROBE PARFAITEMENT IMPARFAITE

  • Photo du rédacteur: Camz
    Camz
  • 4 sept.
  • 3 min de lecture

UNE JOURNÉE D’ÉTÉ, UNE NUIT BLANCHE, ET UNE GARDE-ROBE EN MOUVEMENT

La collection homme printemps-été 2026 de Dries Van Noten surgit comme un flou entre une longue nuit et un matin précoce, à la fois promenade rêveuse sur la plage et lendemain de soirée échevelé. Sous l’œil désormais créatif de Julian Klausner, le défilé devient un dialogue entre tailleur et spontanéité, entre tradition et joyeux désordre.


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Les notes de presse évoquent Lou Reed murmurant « Just a Perfect Day », et effectivement, la collection se déroule ainsi : sans effort, décalée, et teintée d’une nonchalance poétique.


LA NOUVELLE SILHOUETTE : ENTRE FORMEL ET DÉCONTRACTÉ

La collection joue avec les définitions. Qu’est-ce que le formel, qu’est-ce que le décontracté, et que se passe-t-il quand ces catégories se dissolvent l’une dans l’autre ? Les vestes croisées cohabitent avec des chemises brodées portées délicieusement déboutonnées, manches retroussées comme si le mannequin sortait toujours d’une fête.


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Le tailoring se porte près du corps, fusionnant subtilement codes masculins et féminins tout en gardant une liberté totale. Ici, le costume n’est plus rigidité mais mouvement. Les smokings s’amusent avec des pantalons trois-quarts, provocation sartoriale typiquement dans l’esprit de Dries.


DES TEXTURES QUI SÉDUISENT, DES DÉTAILS QUI DÉRANGENT

Les manteaux en satin duchesse double, aux formes cloche avec manches structurées, brisent les codes du vêtement masculin avec un soupçon de couture raffinée.


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Ailleurs, des plis creux dans le dos jouent avec les volumes, contrastant avec des shorts cyclistes en maille côtelée, prêts autant pour un podium que pour une virée nocturne en vélo dans Paris. Les propositions du soir empruntent au vestiaire féminin : des tops à encolures bateau, des gilets drapés sur des chemises blanches impeccables, ou encore des hauts en jersey ceinturés à la taille. L’ornementation est assumée, broderies somptueuses en tête, rappelant que le décoratif peut être aussi fort que la coupe.




Bien sûr, des lacets dépareillés et des colliers de coquillages s’invitent dans le récit, comme si Klausner et Van Noten nous lançaient un défi : se souvenir que l’élégance naît souvent de l’imprévu. La mode ici devient mémoire, collage personnel.



LA NUIT BLANCHE EN COULEUR VIVE

Si une partie de la collection flirte avec un tailoring monochrome, des touches de couleur et de texture viennent joyeusement bousculer le tout. L’imagerie d’une nuit blanche, éveillée et saturée de néons, se traduit par des contrastes vifs : la douceur de tons sable, l’éclat des broderies qui accrochent la lumière, l’insouciance de la peau nue sous des vestes découpées au cordeau.


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La jeunesse est partout, non pas dans l’immaturité mais dans le refus d’être figée. Empiler, retirer, recomposer : la collection célèbre le plaisir de s’habiller comme un geste de réinvention perpétuelle.



UNE CONCLUSION PARFAITEMENT IMPARFAITE

Dries Van Noten SS26, sous l’impulsion de Julian Klausner, ressemble à un hymne à l’imperfection, à la spontanéité, à la joie de mélanger le formel avec le négligé. C’est une garde-robe où un smoking trouve son parfait compagnon dans un short, où la broderie s’invite sur des chemises déboutonnées, et où le souvenir de la nuit précédente flotte encore dans l’air du matin.



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C’est, comme le chantait Lou Reed, juste une journée parfaite. Ce qui, en termes de mode, veut dire une journée qui refuse d’être trop polie. Parce que la perfection, après tout, est d’un ennui mortel.



Tous les looks de la collection:


Vidéo du défilé:


Communiqué de presse


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