MUNTHE SS26 : Quand le jardin fleurit sur le podium
- Camz
- 14 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 août
Une citation qui sent l’herbe fraîchement coupée
« La flore et la faune ont toujours été une source d’inspiration inépuisable pour moi », dit Naja Munthe, sur un ton serein que l’on imagine aussi lorsqu’elle arrange des fleurs sur une table de cuisine baignée par la lumière parfaite du matin.

Pour le Printemps-Été 2026, elle n’a pas seulement observé la nature de loin. Elle l’a cueillie, cuite à la vapeur, pressée, et a transformé ses pigments en tissus jusqu’à ce que le résultat ressemble moins à un imprimé et plus à une lettre d’amour botanique.
La nature, mais façon couture
Le cœur visuel de la collection est un imprimé créé grâce à une technique de teinture végétale utilisant de véritables fleurs et feuilles. Le procédé évoque quelque chose que votre arrière-grand-mère maîtriserait, mais ici exécuté avec une précision digne de la haute couture. Les pétales et les frondes ont été disposés comme une installation artistique, enroulés dans un tissu traité, cuits à la vapeur, puis déroulés comme une révélation magique. Le résultat est unique, car on ne peut vraiment pas reproduire l’humeur d’un pétale de rose un mardi matin.
Cet ADN botanique traverse toute la collection, parfois de façon évidente, parfois plus discrète. Les motifs de fougères se faufilent sur la broderie anglaise, la dentelle est assez lourde pour se ressentir comme une sculpture, et les broderies s’épanouissent en volume assumé.
Les silhouettes : douceur avec caractère
La couture est douce mais loin d’être paresseuse. Les vestes tombent sans s’affaisser, les pantalons ont une coupe qui sait exactement où elle va. Les jupes se superposent et flottent, sans jamais s’effondrer. Il y a une aisance dans le mouvement, mais la structure est toujours là, comme si chaque pièce portait un corset invisible.
Les pastels semblent délavés par le soleil plutôt que sucrés, les neutres terreux ancrent la palette, et l’éclat occasionnel de sequins apparaît comme la rosée sur l’herbe du matin.
Les pantalons harem légers en jaune citrine effleurent les chevilles tandis que les chemises oversize glissent avec l’assurance d’un vêtement masculin emprunté.

Les robes transparentes caressent le corps, non pas pour le dévoiler, mais pour laisser le tissu respirer autour.

Les matières légères rencontrent le denim dans une collision silencieuse qui fonctionne étonnamment, comme associer du champagne avec des chips.
Des accessoires qui prolongent l’ambiance
Les accessoires portent le même équilibre entre artisanat et jeu. Les sacs Roluke, Lixia et Lix semblent être des prolongements naturels des vêtements plutôt que des accessoires secondaires. Les poignées Bluma amovibles invitent à une approche « choisis ton aventure ». Les sandales Fernis semblent prêtes pour une exposition d’art comme pour un pique-nique qui se transforme en cocktails.
Un podium en pleine floraison
Le défilé a eu lieu aux Jardins Botaniques de Copenhague, à Staudekvarteret, véritable temple pour les amateurs de plantes et ceux qui veulent que leurs stories Instagram paraissent effortlessly curated. Les mannequins ont défilé parmi une végétation soigneusement aménagée, se fondant dans le décor de la meilleure des façons. Le cadre n’était pas seulement un décor, il reflétait l’éthique de la collection : un design en dialogue avec la nature, et non seulement inspiré par elle.
Un moment de générosité au milieu de tout cela
La supermodel Josephine Skriver a ouvert le défilé avec une présence qui fait déclencher les obturateurs des photographes à toute vitesse. Dans un geste rare, elle a reversé tout son cachet à PlanBørnefonden, la plus grande organisation danoise privée pour les droits de l’enfant. MUNTHE a égalé le don, prouvant que les défilés peuvent encore faire plus que générer des hashtags.
Une qualité certifiée
Derrière le romantisme du podium, il y a aussi un vrai virage vers la durabilité concrète. La certification GOTS de MUNTHE est désormais officielle, garantissant que la marque respecte des normes environnementales et sociales strictes, du champ de coton jusqu’aux coutures finales. Le denim et les t-shirts, best-sellers depuis longtemps, seront parmi les premiers à porter cette certification en 2026. Cela rappelle que même dans les moments les plus rêveurs de la mode, quelqu’un pense à la chaîne de mains et de terre qui rend ce rêve possible.
Conclusion : quand les pétales tombent, le savoir-faire demeure
MUNTHE SS26 est plus qu’une collection saisonnière. C’est un processus rendu visible, un rappel que la beauté de la nature n’est jamais statique, et que le bon design ne l’est pas non plus. Les vêtements ont du mouvement, pas seulement parce que les mannequins marchent dedans, mais parce que les imprimés, tissus et coupes semblent dialoguer en silence.

Ils portent l’élégance d’une fleur pressée dans un livre et la fraîcheur d’une fleur encore en train de pousser dans le jardin. Ce n’est pas un défilé qui cherche à vous submerger. Il pousse simplement sur vous, et une fois qu’il le fait, il est difficile à oublier.
