AMIRI PRINTEMPS-ÉTÉ 2026 : CHECK IN AU CHÂTEAU AMIRI

Camz
Sep 5
3 min read

UN RÊVE D’HÔTEL, UN SONGE HOLLYWOODIEN

Mike Amiri a toujours été un conteur, et cette saison il nous tend la clé de chambre de sa propre fantaisie : un grand hôtel réinventé où cinéma, musique, art et mode se télescopent. Si la saison précédente ressemblait à une fête nocturne, le printemps-été 2026 est ce matin doré et embrumé qui suit.

Le lieu est le Château AMIRI, une scène universelle qui rend d’abord hommage aux mythiques adresses hollywoodiennes comme le Château Marmont avant de s’évader vers des destinations rêvées à travers le monde. C’est de l’évasion version cinq étoiles, mais chez Amiri, le concierge porte des slippers brodés et le groom se prélasse en smoking de soie.

LE FOLKLORE DE LA VIE D’HÔTEL

Chaque recoin de cette collection respire l’atmosphère d’un hôtel. Slippers monogrammés, porte-clés à pompons, lourdes tentures transformées en jacquards luxueux, tout devient un souvenir textile d’un séjour qui ne s’achève jamais. Dîner en pyjama devient soudain élégant, les smoking jackets quittent le fumoir pour entrer en pleine lumière, et les peignoirs se muent en uniformes de podium.

Amiri nous pousse à voir l’hôtel non pas comme un décor, mais comme une garde-robe à part entière : un lieu où le relâché flirte avec le raffiné, où la désinvolture du lobby s’élève en fantasme couture.

UNE COLLABORATION AVEC WES LANG

L’artiste Wes Lang, enfermé dans la chambre 34 du légendaire Château Marmont, s’est imposé comme colocataire fantomatique de la saison. Ses oiseaux, dessinés à l’origine sur le papier à en-tête de l’hôtel, s’envolent désormais sur manteaux et chemises en broderies et jacquards. Ils virevoltent entre des feuillages perlés, entremêlant homme et nature, intérieur et extérieur. Cette poésie visuelle se fond aux vêtements eux-mêmes, traduisant le charme alangui de l’hôtel en histoires portables. C’est un rappel que la mode peut être à la fois livre d’or et tableau, selon le temps que l’on passe dans le hall.

UN TAILLEUR AU DÉTENTI NONCHALANT

Le tailoring d’Amiri cette saison s’adoucit sans perdre de son aplomb. Les costumes reprennent des silhouettes des années 1970, fluides et amples, comme taillés pour déambuler sur la côte californienne ou s’affaler sur la Riviera.

Les revers s’allongent, les épaules tombent, et toute la construction respire, comme un smoking qui aurait oublié son couvre-feu. Les basiques du lounge : pyjamas, peignoirs, smoking jackets; s’élèvent par des broderies somptueuses, tandis que le tailoring estival s’assouplit, alangui, presque insolent dans son refus de la rigidité. Ce sont des vêtements pour celui qui manque l’heure du check-out mais reste impeccable en franchissant la porte de l’hôtel.

UNE PALETTE POUR UN SÉJOUR PARFAIT

La palette est optimiste, comme la lumière qui se reflète sur la piscine de l’hôtel. Elle est fraîche, ample, jouant sur l’équilibre entre chaleur et clarté. Les soies drapées brillent comme si elles avaient absorbé une après-midi entière d’heure dorée, tandis que cotons et lins rappellent la netteté fraîche des draps d’hôtel.

Même lorsque les pièces sont chargées d’opulence, elles conservent une douceur qui chuchote plutôt qu’elle ne crie. Après tout, nous sommes dans un hôtel, pas dans une boîte de nuit… du moins jusqu’à ce que le piano du lobby se remette à jouer.

CONCLUSION : L’ART FIN DU FARNIENTE LUXUEUX

Amiri printemps-été 2026 n’est pas une course vers une destination, mais une ode au séjour lui-même. Il s’agit d’enfiler des pyjamas brodés et de faire semblant de posséder la suite présidentielle, de laisser le tailleur respirer, de transformer peignoirs et smoking jackets en tenues de jour parfaitement légitimes. C’est une collection qui élève les rituels banals de la vie d’hôtel au rang de théâtre de haute couture.

Mike Amiri n’a pas seulement créé une garde-robe, il a bâti un monde : un Château AMIRI où l’élégance flotte bien après l’heure du check-out, et où le style persiste comme un parfum de champagne de room service. Un séjour parfait, avec une garde-robe qui rend chaque matin paresseux digne des plus grandes occasions.