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FINE CHAOS NOUS ENTRAƎNE SIX PIEDS SOUS TERRE AVEC ā€œPOST MORT3Mā€

  • Writer: Camz
    Camz
  • Aug 19
  • 3 min read

Une dixiĆØme collection qui refuse de se tenir tranquille

Fine Chaos ne présente pas seulement des vêtements, la marque met en scène des obsessions. Pour sa collection printemps/été 2026, le label de Copenhague a choisi de descendre dans un monde situé trois kilomètres sous la surface.


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Le nom de cette expĆ©dition ? ā€œPOST MORT3Mā€, une plongĆ©e Ć  la fois terrifiante et Ć©trangement belle. C’est la dixiĆØme collection de la maison, et au lieu de cĆ©lĆ©brer cette longĆ©vitĆ© avec des cotillons, Marc C. MĆøllerskov nous invite dans un club qui ressemble davantage Ć  un bunker de survie.


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Spoiler : ici, pas de cocktails, sauf si l’on compte les gouttes de condensation qui tombent des murs.


Entrer dans l’underground

Le dĆ©cor du dĆ©filĆ© est dĆ©crit comme un club fictif et souterrain, accessible uniquement en rampant Ć  travers des conduits d’égout. On a connu plus glamour. Imaginez un lieu où les murs transpirent, où l’air se fait irrespirable, et où la foule transporte les restes de ses vies passĆ©es : plantes mourantes, morceaux de mĆ©tal tordu, artefacts oubliĆ©s. On dirait une rave organisĆ©e par des archĆ©ologues de l’apocalypse. L’ambiance est lourde, Ć©touffante, mais c’est prĆ©cisĆ©ment dans cette tension suffocante que Fine Chaos trouve sa force.


L’esthĆ©tique de la survie

Ici, les vĆŖtements racontent Ć  la fois la dĆ©composition et la rĆ©bellion. Le latex est huilĆ© au point de reflĆ©ter la lumiĆØre comme une rampe de mĆ©tro graisseuse, tandis que les tissus miroitent d’un film qui pourrait passer pour de la condensation.



 Les mailles sont volontairement détruites : les fils se défont, mais la structure tient, comme si les pièces refusaient de mourir, même après leurs porteurs. Les tissus froissés, eux, rappellent les vêtements usés par les nuits sans fin en club, fatigués mais toujours vivants.


Et soudain, dans un retournement que seul Fine Chaos peut orchestrer, la collection prend des allures divines. Des silhouettes ƩlƩgantes avancent comme des divinitƩs spectrales de ce monde souterrain.


Final look
Final look

Ces pièces imposantes, presque royales, se dressent en contraste brutal avec les tissus abîmés alentour. Un oxymore textile : divinité graisseuse, désespoir en version couture. Chaque look devient contradiction, preuve que la beauté survit même au milieu des ruines.


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Une charge Ʃmotionnelle brute

Pas question d’évasion ici. POST MORT3M ne distrait pas, il confronte. La solitude est cousue dans les coutures, l’isolement s’accroche aux Ć©paules, et pourtant, chaque pli respire une force de survie.



Le message est cru : l’humain persiste non pas parce qu’il trouve du confort, mais parce qu’il transforme les ruines en rituel. Ce club n’est pas un lieu pour danser jusqu’à l’aube, c’est une cĆ©rĆ©monie de renaissance, dressĆ©e sur les dĆ©combres du quotidien.


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La folie immersive

Marc C. MĆøllerskov dĆ©crit le dĆ©filĆ© comme ā€œdes cadres insonorisĆ©s brisĆ©s par un univers sonore et des figures mystĆ©rieusesā€. Traduction : prĆ©parez-vous au chaos. Le show, prĆ©vu le 7 aoĆ»t Ć  17h pendant la Copenhagen Fashion Week, s’annonce comme une expĆ©rience immersive totale. Oubliez les places de front row poliment alignĆ©es, ici, les invitĆ©s seront avalĆ©s par l’univers mĆŖme que les vĆŖtements habitent. Fine Chaos ne demande pas votre attention. Il la prend en otage.




Conclusion : une fĆŖte Ć  la fin du monde

POST MORT3M est Ć  la fois dĆ©filĆ© et hallucination. La collection prouve que Fine Chaos ne cherche pas Ć  sĆ©duire mais Ć  troubler. Dix collections plus tard, la marque transforme encore l’effondrement en spectacle, le dĆ©sespoir en beautĆ©, et les clubs en temples de l’endurance. On peut ressortir du show confus, lĆ©gĆØrement claustrophobe et avec l’envie pressante de prendre une douche. Mais on se souviendra de chaque look, et c’est bien tout l’enjeu.


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