Jean Paul Gaultier Haute Couture Été 2025 par Ludovic de Saint Sernin : un Naufrage en beauté
- Camz
- 16 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars
Pour sa première collection haute couture officielle chez Jean Paul Gaultier, Ludovic de Saint Sernin plonge littéralement dans les archives de la maison et en ressort un univers inspiré du naufrage, où l'eau et les éléments marins se font guides de création. Entre piraterie queer, sirènes ensorcelantes et vestiges de bateaux fantômes, chaque passage raconte une histoire saisissante, renforcée par une maîtrise impeccable des savoir-faire couture de la maison Gaultier.

Un voyage au cœur des Abysses
Dès le premier passage, le premier look incarne une nymphe aquatique vêtue d'une création aux détails peints à la main, annonçant une collection narrative et immersive.

L'ensemble des silhouettes oscille entre fluidité et structure, entre brillance et matité, jouant sur les textures pour recréer la sensation du mouillé, jusque dans les coiffures effet "wet look".

Le défilé se poursuit avec une femme pirate drapée d'une cape en cachemire double face, avant de découvrir un pirate queer, vêtu d'une pièce ornée de 1700 rivets en cuir lacés avec une régularité obsédante.


Le savoir-faire maison s'exprime pleinement avec le passage du gouvernail, représenté en macramé et cordes de diamètres variés, entremêlés à la main. L’esprit marin se poursuit avec une voile en jersey plissé gravé, sculpté et figé dans les moindres plis, incarnant une sirène figée à la proue d’un navire disparu.


Quand la couture devient légende ...
Inspirée de la Petite Sirène échouée sur le rivage, une robe à volants en voile de soie se déploie comme des vagues.


Puis viennent une fée en mini-robe plissée( look 9), un Cupidon malicieux (look 10) et une silhouette (look 11) tout en perles de verre brodées à la main, avec un fil de soie enfilant 50 000 perles une à une.


Les références aux archives JPG sont omniprésentes, notamment avec le filet, hommage aux iconiques mailles du couturier, et le gant opéra, signature de la maison.
Amelia Grey s'avance dans une tenue imitation crocodile, révélant une réalisation en latex bluffante.
Look 16, la caravelle prend forme en mousseline vaporeuse et légère sur la tête de la mannequin, tandis que pour le look 17, l’ancre se décline en dentelle avec une technique de crin recouvert de mousseline, mélangeant fermeté et douceur.


Look 18; Alex Consani défile doucement portant une robe de soie rouge avec le mot "naufrage", nom de la collection, qui lui couvre le sein gauche. Cette technique de laiton et de crin recouvert de mousseline et un clin d'oeil au savoir-faire de la maison ! Les détails plissés de la robe rappel des algues suivant le courant des vagues.


L'ultime hommage de Ludovic de Saint Sernin à ses racines vient avec la "Comptesse de Saint Sernin", un clin d'œil à sa grand-mère maternelle, entre noblesse et romantisme.

Le grand final : entre tradition em Modernité
Pour conclure, la mariée fait son entrée, inspirée du mythique corset pour homme de l'été 1998, repensé pour 2025. Le corset pour homme est un élément important de l'ADN de la maison que l'on retrouve dans plusieurs anciennes colletions créées par Jean Paul Gaultier.


Puis, la silhouette ultime de la mariée s'impose avec une robe cygne aux plumes blanches avec un déradé aux couleurs nudes.

"Je suis, en quelque sorte, un enfant de Jean-Paule Gaultier. Il a ouvert toutes les portes pour que quelqu'un comme moi puisse exister aujourd'hui."
Ludovic de Saint Sernin.
En réinterprétant l’héritage Jean Paul Gaultier à travers le prisme du naufrage, Ludovic de Saint Sernin délivre une collection fascinante où chaque détail est une prouesse technique, chaque look une page d'histoire maritime couture.

Images : Tagwalk & Getty Images