RICK OWENS SS26 : UNE ODYSSÉE APOCALYPTIQUE AU PALAIS DE TOKYO
- Camz

- Sep 4
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L’ORAGE AVANT L’ORAGE
Lors du deuxième jour de la Fashion Week Homme à Paris, alors que la ville se débattait sous un déluge biblique, Rick Owens a dévoilé sa dernière collection dans un décor aussi dramatique que la météo.

 Les mannequins sortaient littéralement des fontaines du Palais de Tokyo, avançant dans l’eau dans une scène digne d’un monde post-apocalyptique. Le défilé, baptisé « Temple », n’était pas qu’une présentation de mode mais un commentaire grinçant sur le climat et la résilience humaine.

LE PODIUM : UNE CATHÉDRALE TREMPÉE DE MODE
Le podium s’était mué en labyrinthe aquatique. Les mannequins grimpaient des échelles, traversaient des bassins, leurs vêtements lourds, gorgés d’eau, se collant à leurs silhouettes. Plus qu’un défilé, c’était une expérience immersive où la mode flirtait dangereusement avec la performance artistique, bousculant les codes classiques du runway.

LA COLLECTION : UN HOMMAGE AUX ÉLÉMENTS
La collection SS26 de Rick Owens tenait de la démonstration magistrale de déconstruction. Les pièces semblaient imiter la fluidité de l’eau, avec des tissus drapés et des coupes asymétriques qui ondulaient au moindre mouvement.

La palette de couleurs, dominée par les gris et les noirs, rappelait les nuages d’orage et les teintes sombres d’un monde en crise. On aurait presque eu envie d’apporter un parapluie, mais bon, ce n’est pas très fashion.
LES MANNEQUINS : GUERRIERS DU DÉSERT SUBMERGÉ
Surnommés « marins apocalyptiques », les mannequins incarnaient une énergie de survie et de défi. Visages impassibles, gestes lents et calculés, ils affrontaient le podium inondé comme on affronterait une fin du monde annoncée.

Chaque pas résonnait comme une métaphore visuelle de la résilience, avec un sérieux digne des plus grands drames, le tout dans des bottes trempées évidemment.
LE DÉCOR : UN ESPACE SACRÉ EN PLEIN CHAOS
Le Palais de Tokyo, avec sa monumentalité et son aura historique, tranchait violemment avec le chaos mis en scène. Cette confrontation entre le sacré et le désordre accentuait le message : la tradition est belle, certes, mais il serait peut-être temps de repenser nos priorités. Comme souvent chez Owens, le lieu n’était pas un simple décor mais un acteur central du récit.
CONCLUSION : LA MODE COMME APPEL À L’ACTION
Le défilé SS26 de Rick Owens était bien plus qu’une présentation vestimentaire. C’était un manifeste visuel sur le climat et la condition humaine.

Avec ses silhouettes sculpturales et son dispositif spectaculaire, Owens a rappelé que la mode pouvait être à la fois esthétique et politique, qu’elle pouvait déranger et faire réfléchir. Dans une saison où les shows rivalisent de mise en scène, « Temple » s’est imposé comme une gifle poétique et aquatique. En somme, Rick Owens a encore prouvé que, même trempé, il reste sec dans son art.
Communiqué de presse officiel:









































































